La Côte d’Ivoire attend les résultats de la
présidentielle dans le calme

Devant un bureau de vote à Bouaké, le 31 octobre 2010.
AFP PHOTO/ SIA KAMBOU
En Côte d’Ivoire, la journée du dimanche 31 octobre 2010 a surpris à plus d’un titre. Voilà près de dix ans que les Ivoiriens n’avaient pas voté et ce jour était autant attendu que redouté. La journée s’est achevée sur un succès, pour couronner une organisation apparemment plus au point que ce que l'on avait pu craindre à la veille de l’ouverture du scrutin. Du côté des candidats, on observe la même sérénité, en attendant dans le calme les résultats qui devraient être connus mercredi au plus tard.
Une victoire avant tout pour les Ivoiriens
Ce succès est à porter d’abord au compte des Ivoiriens, dont l’engouement pour le vote a dépassé les prévisions les plus optimistes. Témoin, le taux de participation inhabituellement élevé pour une présidentielle, qui était déjà une élection prisée des électeurs ivoiriens.
Le succès est à porter également au crédit des forces de sécurité et notamment du CCI, le Centre de commandement intégré, qui a agréablement surpris par ses capacités de déploiement. La soirée électorale a, elle aussi, été marquée par la démonstration d’esprit de responsabilité qu'ont livré les différents camps.
Les candidats jouent l’apaisement
Est-ce pour ne pas jeter de l’huile sur le feu ? Les trois principaux états-majors politiques ont décidé de ne communiquer aucun chiffre. Vont-ils attendre sagement la proclamation des résultats provisoires par la commission électorale indépendante ? Difficile à dire. Mais on sent dans les trois camps que les modérés l’emportent sur les extrémistes et que les conseils de prudence délivrés par le représentant spécial de l’ONU Young-Jin Choi ont été entendus.
Fiche Pays :
France / Retraites -
Retraites : la bataille parlementaire se termine

Eric Woerth, le ministre du Travail, s'adressant au Sénat concernant le vote de la réforme des retraites les 21 octobre 2010.
AFP/JACQUES DEMARTHON
Ce mardi 26 octobre 2010, le Sénat a confirmé son adoption du projet de loi et l'Assemblée nationale devrait faire de même ce mercredi. Malgré le recours annoncé de l’opposition auprès du Conseil constitutionnel, la bataille parlementaire tire à sa fin et le mouvement de contestation contre la réforme donne des signes d'essoufflement, au grand soulagement du gouvernement. Reportage à l'Assemblée Nationale.
Face au PS, qui ne désarme pas, les députés de la majorité se veulent sereins et l'UMP Jean Leonetti met en garde les socialistes contre un recours au Conseil constitutionnel : « J’appelle nos camarades socialistes à la prudence, parce qu’il est possible aussi que le Conseil constitutionnel vienne écorner quelques avancées. Je pense aux mères qui ont élevé trois enfants, ce serait vraiment dommage. »
« Ce recours ne servira à rien » fait de son côté valoir le communiste Roland Muzeau, pour qui « seule la rue » peut encore permettre de faire bouger les lignes : « Tout doit se poursuivre dans la rue, dans les entreprises et dans les services publics parce que c’est là que s’exprime le mécontentement de nos concitoyens. »
Alors que la mobilisation semble s'essouffler, le socialiste Jean-Marie Le Guen préfère donner rendez-vous à la majorité pour la présidentielle de 2012 : « Personne ne peut croire qu’on en restera là. La réalité sociale sera de toute façon présente au rendez-vous de 2012. »
En attendant 2012, la rue s'exprimera encore jeudi 28 octobre pour une septième journée de mobilisation.
DÉCRYPTAGE
GOUVERNEMENT - Dans les coulisses du prochain remaniement
Par Sylvie Pierre-Brossolette
Une nouvelle architecture se dessine pour le prochain gouvernement. Nicolas Sarkozy et son secrétaire général, Claude Guéant, consultent en effet sur le profil qu'aurait une équipe resserrée. Résultat (provisoire) des courses : on s'orienterait vers un grand Bercy (confié à François Baroin) réunifié mais amputé de l'Emploi (qui retournerait dans le giron du ministère du Travail) et du Commerce extérieur (qui serait rattaché au Quai d'Orsay, ce qui permettrait à Christine Lagarde d'accepter le poste, car elle conserverait ainsi un droit de regard sur le G20). Il serait aussi créé un important pôle Industrie et un large ministère de la Ruralité comprenant Agriculture et Aménagement du territoire. Un beau job pour Bruno Le Maire s'il n'est pas appelé à d'autres fonctions.
Il semble quasiment acquis désormais que Jean-François Copé reprendra l'UMP, que François Fillon a refusée, Xavier Bertrand recevant un ministère flatteur (peut-être la succession de Jean-Louis Borloo puisque, jusqu'ici, c'est toujours lui qui devrait devenir Premier ministre). Alain Juppé irait à la Défense, en traînant un peu les pieds si Borloo est à Matignon.
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