lundi 23 juillet 2012

Libéria-Société

Vif débat sur l'homosexualité au Liberia

La présidente libérienne Ellen Johnson Sirleaf, prix Nobel de la paix en 2011, à Monrovia, le 11 novembre 2011.
La présidente libérienne, Ellen Johnson Sirleaf, prix Nobel de la paix en 2011

Au Liberia, les sénateurs ont voté, en fin de semaine dernière, un amendement interdisant le mariage homosexuel. Pour que cette loi soit adoptée, la présidente, Ellen Johnson Sirleaf, doit la valider. Plusieurs pays, dont les Etats-Unis, reprochent à la lauréate du prix Nobel de la Paix sa position ambigüe sur le sujet.

La nouvelle politique des Etats-Unis en faveur du droit des homosexuels a donné des ailes à un groupe de militants libériens. En janvier dernier, le Mouvement de défense des droits des gays et des lesbiennes avait déposé un projet de loi pour légaliser l'union entre personnes du même sexe.
Le Sénat a contre-attaqué en fin de semaine en votant à l'unanimité un amendement constitutionnel prévoyant d'interdire le mariage homosexuel. Les sénateurs iront même plus loin en proposant prochainement de criminaliser les relations entre personnes du même sexe. Liwis Brown, ministre de l'Information, semble s'opposer à une telel démarche: «Aucune loi n'a été votée pour l'instant. Notre système bicaméral est composé de la chambre du Sénat et de la chambre des Députés. L'accord des députés est nécessaire pour que la loi soit promulguée et cela ne suffit pas, car la présidente du Liberia doit ensuite l'approuver. C'est ainsi que notre système fonctionne. Et la présidente à déjà déclaré à plusieurs reprises qu'elle n'approuverait aucune loi criminalisant l'homosexualité. »
Le gouvernement libérien a sans doute en tête la nouvelle politique des Etats-Unis, premier partenaire économique du pays. Depuis décembre dernier, Washington prend en considération le respect des minorités sexuelles avant d'attribuer son aide au développement.

jeudi 19 juillet 2012

Mali-Guerre

L'envoi d'une force ouest-africaine se précise
Faut-il intervenir au Mali ? La question se pose toujours et pour aider à y répondre, une mission technique avait été envoyée à Bamako. Composée de militaires hauts gradés et d’experts de l'Afrique de l'Ouest, de l’Union africaine et des Nations unies, cette mission vient d’achever son séjour au Mali. Conformément aux recommandations des chefs d’Etat ouest-africains lors du sommet de Yamoussoukro le 16 juin, il s’agissait de faire un état des lieux de la situation sécuritaire dans la capitale et de préparer le terrain à l’envoi d’une éventuelle force militaire dans le pays.
Près de deux semaines de travaux et des rendez-vous tous azimuts. Les experts de la mission technique ont rencontré les représentants du gouvernement, des forces armées et de sécurité, mais aussi les députés et la société civile, notamment le collectif des ressortissants du Nord.
Dirigée par le chef d’état-major de la force africaine en attente, le général nigérian Hassan Laï, la mission a visité les sites abritant les organes de transition : le palais présidentiel, la Primature ou encore l’Assemblée.
Ils se sont aussi rendus dans les casernes et au PC opérationnel de l’armée à Sévaré, dans la région de Mopti.
L'objectif de cet audit est d'évaluer l’opportunité d’envoyer une force ouest-africaine au Mali. C’est ce que souhaite la Cédéao qui espère un feu vers de l’ONU. Mais elle attend pour cela une demande formelle de Bamako. 
À l’issue de cette mission, les experts ont présenté leur rapport. Le ministre malien de la Défense parle d’une « identité des points de vue » sur les grands principes, notamment une sécurisation renforcée de la transition et la réorganisation de l’armée.
La mission technique va maintenant rendre compte de ses conclusions à la Commission de la Cédéao et au Conseil de sécurité de l’ONU qui détermineront alors la meilleure option.
(Source : Rfi)

Mali-Guerre

L'envoi d'une force ouest-africaine se précise
Faut-il intervenir au Mali ? La question se pose toujours et pour aider à y répondre, une mission technique avait été envoyée à Bamako. Composée de militaires hauts gradés et d’experts de l'Afrique de l'Ouest, de l’Union africaine et des Nations unies, cette mission vient d’achever son séjour au Mali. Conformément aux recommandations des chefs d’Etat ouest-africains lors du sommet de Yamoussoukro le 16 juin, il s’agissait de faire un état des lieux de la situation sécuritaire dans la capitale et de préparer le terrain à l’envoi d’une éventuelle force militaire dans le pays.
Près de deux semaines de travaux et des rendez-vous tous azimuts. Les experts de la mission technique ont rencontré les représentants du gouvernement, des forces armées et de sécurité, mais aussi les députés et la société civile, notamment le collectif des ressortissants du Nord.
Dirigée par le chef d’état-major de la force africaine en attente, le général nigérian Hassan Laï, la mission a visité les sites abritant les organes de transition : le palais présidentiel, la Primature ou encore l’Assemblée.
Ils se sont aussi rendus dans les casernes et au PC opérationnel de l’armée à Sévaré, dans la région de Mopti.
L'objectif de cet audit est d'évaluer l’opportunité d’envoyer une force ouest-africaine au Mali. C’est ce que souhaite la Cédéao qui espère un feu vers de l’ONU. Mais elle attend pour cela une demande formelle de Bamako. 
À l’issue de cette mission, les experts ont présenté leur rapport. Le ministre malien de la Défense parle d’une « identité des points de vue » sur les grands principes, notamment une sécurisation renforcée de la transition et la réorganisation de l’armée.
La mission technique va maintenant rendre compte de ses conclusions à la Commission de la Cédéao et au Conseil de sécurité de l’ONU qui détermineront alors la meilleure option.
(Source : Rfi)

Mali-Guerre

L'envoi d'une force ouest-africaine se précise
Faut-il intervenir au Mali ? La question se pose toujours et pour aider à y répondre, une mission technique avait été envoyée à Bamako. Composée de militaires hauts gradés et d’experts de l'Afrique de l'Ouest, de l’Union africaine et des Nations unies, cette mission vient d’achever son séjour au Mali. Conformément aux recommandations des chefs d’Etat ouest-africains lors du sommet de Yamoussoukro le 16 juin, il s’agissait de faire un état des lieux de la situation sécuritaire dans la capitale et de préparer le terrain à l’envoi d’une éventuelle force militaire dans le pays.
Près de deux semaines de travaux et des rendez-vous tous azimuts. Les experts de la mission technique ont rencontré les représentants du gouvernement, des forces armées et de sécurité, mais aussi les députés et la société civile, notamment le collectif des ressortissants du Nord.
Dirigée par le chef d’état-major de la force africaine en attente, le général nigérian Hassan Laï, la mission a visité les sites abritant les organes de transition : le palais présidentiel, la Primature ou encore l’Assemblée.
Ils se sont aussi rendus dans les casernes et au PC opérationnel de l’armée à Sévaré, dans la région de Mopti.
L'objectif de cet audit est d'évaluer l’opportunité d’envoyer une force ouest-africaine au Mali. C’est ce que souhaite la Cédéao qui espère un feu vers de l’ONU. Mais elle attend pour cela une demande formelle de Bamako. 
À l’issue de cette mission, les experts ont présenté leur rapport. Le ministre malien de la Défense parle d’une « identité des points de vue » sur les grands principes, notamment une sécurisation renforcée de la transition et la réorganisation de l’armée.
La mission technique va maintenant rendre compte de ses conclusions à la Commission de la Cédéao et au Conseil de sécurité de l’ONU qui détermineront alors la meilleure option.
(Source : Rfi)

mercredi 18 juillet 2012

Union africaine

Nkosazana Dlamini-Zuma élue présidente de la Commission
C'est la fin d'un bras de fer qui durait depuis six mois. Les chefs d'Etat africains, réunis à Addis-Abeba pour le sommet de l'Union africaine, ont élu ce dimanche soir, 15 juillet, le nouveau président de la Commission de l'UA. La ministre sud-africaine de l'Intérieur Nkosazana Dlamini-Zuma l'a emporté au quatrième tour, par 37 voix, sur le Gabonais Jean Ping.
Trente-sept voix à l’issue du quatrième tour de scrutin. Grâce au SMS, le secret du huis clos a été rapidement éventé. Une clameur a accueilli ce chiffre. Les diplomates d’Afrique australe se sont congratulés.
Madame Nkosazana Dlamini-Zuma remporte haut la main cette élection après avoir échoué il y a six mois, ici même, à Addis-Abeba. Elle a été en tête dès le premier tour avec 27 voix contre 24 pour Jean Ping. Au fil des scrutins, le Gabonais a perdu des voix y compris dans son camp, avant de se retirer au troisième tour. Le quatrième tour n’était donc plus qu’une formalité.
La diplomatie sud-africaine triomphe. Le président Jacob Zuma a bataillé ferme pendant plus de six mois pour imposer son ex-épouse à la tête de l’Union africaine, une organisation affaiblie en raison de la rivalité qui opposait les deux camps : l’Afrique australe d’un côté et l’Afrique centrale - soutenue pour l’occasion par l’Afrique de l’Ouest - de l’autre.
Mais la volonté d’en finir avec cette querelle stérile et le désir de doter cette organisation d’un véritable exécutif l’ont emporté sur les autres considérations. Enfin, et c’est notable, pour la première fois dans l'histoire de l’Union africaine, une femme va diriger l'organisation.
En marge du sommet de l'UA, cinq pays se sont réunis pour la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL). Etaient présents : les leaders de la Tanzanie, de la République centrafricaine, de l'Ouganda, du Rwanda et de la RDC. Ces deux derniers pays ont accepté le principe, exprimé collectivement dans une déclaration, de la mise en place et du déploiement d'une force internationale neutre pour sécuriser la frontière entre les deux pays, et neutraliser les rebelles dans l'est de la RDC.
(Source : Rfi)
La ministre de l’Intérieur sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, au sommet de l’UA. Addis-Abeba, le 15 juillet 2012.
Reuters/Tiksa Negeri

vendredi 13 juillet 2012

Mali-Médias en difficulté

Un journaliste grièvement blessé par des hommes armés à Bamako
Au Mali, le directeur de publication du journal l'Indépendant enlevé jeudi 12 juillet par des hommes armés a été relâché dans la nuit. Saouti Haïdara, âgé de 70 ans, a été brièvement hospitalisé dans la nuit. Il a été battu et violenté par ses agresseurs comme le confirme Mamane Koné, directeur de la maison de la presse qui a rencontré le journaliste dans la matinée.
(Souce : Rfi)

jeudi 12 juillet 2012

Bénin-Crise écomique

Un forum économique pour quoi faire ?

SEM. Boni Yayi, président de la République du Bénin

Le gouvernement béninois projette d’organiser un forum économique dans le but de relancer l’économie nationale. Une initiative salutaire devons nous reconnaître étant donnée la situation économique actuelle du Bénin, faite de morosité et d’amenuisement des ressources publiques. Mais à y voir de près, la question de l’opportunité d’une telle rencontre mérite d’être posée.
Le Bénin aujourd’hui a une économie à taux de croissance très faible, un taux de chômage qui fait peur, un taux d’endettement préoccupant, une balance commerciale traditionnellement déficitaire, un secteur productif quasiment inexistant, une diminution vertigineuse des investissements privés, une présence impressionnante de l’informel, etc. Etant donné ce tableau noir et face à la récession économique qui prévaut actuellement au Bénin, organiser un forum économique se justifie autant qu’on a pu justifier en son temps le forum sur l’accélération de la croissance économique, tenu vers la fin des années 90 au Bénin. Mais pour l’observateur de l’action publique, il est opportun de se demander ce qui a été fait des conclusions du forum sur l’accélération de la croissance économique et quelle évaluation on en a fait depuis lors. Question légitime lorsqu’on sait que le forum économique en vue sera animé, à quelque variante près, par les mêmes acteurs. Seuls le régime au pouvoir aura changé.
Quelle marge de manœuvre ?
Réfléchir sur l’économie béninoise à l’étape actuelle est un exercice à marge de manœuvre limitée. Car, sur trois variables essentielles sur lesquelles s’appuient les spécialistes de politiques économiques pour agir, une seule est manipulable à tous égards par l’Etat béninois. Ainsi, lorsqu’on prend les variables que sont la politique monétaire, la politique fiscale et la politique économique stricto sensu, seule la dernière donne une marge de manœuvre significative au gouvernement béninois.
Pour ce qui concerne la politique monétaire, le Bénin a une marge de manœuvre très limitée, étant entendu qu’il est membre de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), dont les pays ont en partage le Franc de la Communauté financière africaine (F Cfa). Le F Cfa est garanti par le trésor français et aucune décision y relative ne se prend en dehors des initiatives françaises. Même la lourde machine de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) ne gère quasiment pas le F Cfa qui par ailleurs est arrimé à l’euro à un taux fixe. Toutefois, en tant que banque centrale, elle veille sur la circulation de la monnaie et peut influencer, sous le contrôle de la France, la fixation du taux directeur auquel les banques commerciales empruntent auprès d’elle. Si la Bceao a une marge de manœuvre limitée, il n’est pas exagéré d’affirmer que l’Etat béninois n’en a quasiment pas en terme de politique monétaire. Heureusement pour la « planche à billet », disent les mauvaises langues. Cet état de fait n’est pas forcément un facteur limitant pour le développement économique global du Bénin, mais encore faudrait-il savoir en tirer profit. En effet, la France et l’Allemagne utilisent toutes deux l’euro mais la dernière se porte économiquement mieux que la première.
Sur le plan fiscal, depuis l’adoption du Tarif extérieur commun (Tec), le Bénin a encore cédé une bonne partie de ses prérogatives en matière de politique fiscale. Ainsi, pour un budget qui tire l’essentielle de ses ressources de la fiscalité, c’est sur le consommateur final et les revenus des entreprises commerciales ayant une existence formelle notamment que s’appuie l’Etat pour renflouer sa caisse. Là encore, peut-on affirmer sans se tromper qu’il y a une marge de manœuvre sur laquelle on peut véritablement réfléchir pour sortir le Bénin de la crise si ce n’est pour une pression fiscale plus accrue sur les agents économiques honnêtes.
Pour ce qui concerne la politique économique au sens strict, il n’est point un secret pour personne que c’est à ce niveau que la marge de manœuvre du gouvernement est grande. Il s’agit ici de savoir, entre autres options, si l’Etat béninois veut engager des réformes courageuses au port à l’aéroport et aux frontières pour améliorer ses recettes aux portes ; si le Bénin souhaite réduire sensiblement le poids du secteur informel dans l’économie ; si au Bénin la construction des infrastructures continue d’être la priorité ; si le gouvernement a une magie pour doper le secteur de la production à travers la production agricole suivie de la transformation sur place ; s’il y a de quoi stimuler l’entreprenariat national afin que ses acteurs aient des ambitions au-delà du budget national et des marchés publics ; si le Bénin a un secret pour développer une manufacture locale ou carrément une industrie… Jusque là, le premier contributeur au budget national n’est pas une entreprise de production, mais d’une boîte d’import-export. Et en termes d’exportation, elle fait plutôt de la réexportation. Que pense-t-on de l’affirmation « Un pays sans industrie est un pays sans avenir » faite par Jean-Marc Ayrault, actuel premier ministre français devant l’Assemblée nationale française le 3 juillet 2012 lors de son discours sur la politique générale de son gouvernement ? Il y a donc matière à réfléchir sans inventer la roue. Car, il est fort à parier que tout ce qui se dira à ce forum est du déjà dit mais jamais suivi d’actions concrètes.
Un forum peut-être…
Le Bénin a certainement besoin d’un forum économique. Mais il faut savoir raison gardée. Le Bénin n’a pas besoin d’un forum pour parler du Programme de vérification des importations de nouvelle génération. Encore moins d’une rencontre pour savoir qui a droit à un redressement fiscal ou non. Il ne faut pas non plus perdre le temps à parler de l’organisation de la filière coton qui a déjà une bonne organisation laissée entre des mains pas forcément bien indiquées. A notre sens, il s’agit d’engager une réflexion sur la gouvernance économique du Bénin. Sans oublier la gouvernance administrative au service du développement. Et là, le travail fait par la primature dans le cadre de ses prérogatives en matière d’ « évaluation des politiques publiques » doit être pris en compte. Adam Smith et autre John Maynard Keynes n’ont pas réfléchi sur des cas similaires à celui du Bénin. Il n’y a même pas un modèle béninois établi pour rêver y appliquer une théorie économique classique. Sans oublier que lesdites théories sont en panne même en occident où elles ont vu le jour.  Il n’est donc pas opportun de recourir auxdites théories pour le cas du Bénin. Ici, il faut que ceux qui estiment qu’ils connaissent le b.a.-ba en économie ou en développement, sacrifient un peu de leur temps en restant ouverts aux propositions de spécialistes de tous autres secteurs. L’objectif étant de conduire une réflexion départie de tout préjugé en vue de propositions concrètes pour relancer les activités en général et l’économie béninoise en particulier.
Aubin R. Towanou

Bénin-politique nationale

Le Prd fait courir la Rb
Depuis les dernières élections présidentielle et législatives, la classe politique béninoise peine à se recomposer. Si dès les lendemains desdites élections, plusieurs formations et personnalités politiques de l’opposition à Boni Yayi I ont vite rejoint le camp du pouvoir, d’autres, comme le Parti du renouveau démocratique (Prd), résistent. Mais depuis quelques jours, des signes d’un rapprochement sont perceptibles et ceci ferait courir la Renaissance du Bénin (Rb).
La Renaissance du Bénin (Rb) serait très inquiète actuellement du fait d’un probable rapprochement Prd-Majorité au pouvoir. Pour l’histoire, la Renaissance du Bénin qui ne se serait jamais trop éloignée du pouvoir de Boni Yayi était la première formation politique, composante essentielle de l’ « Union fait la Nation », à rejoindre la majorité au pouvoir aux lendemains  de la présidentielle de 2011. Un poste de super ministre au gouvernement, quelques postes de direction et une bonne collaboration entre le gouvernement et la mairie de Cotonou et les accords sont scellés au sacrifice de qui reste de l’ « Union fait la nation ». Quelques mois plus tard, le dialogue solitaire engagé par le Prd au plus haut niveau avec le régime Boni Yayi ne laisse indifférent aucune chapelle politique. Parmi les impressionnés, il y a ceux qui sont inquiets. La Renaissance du Bénin fait partie de ce dernier groupe. Le sujet fait courir les dirigeants du parti dans tous les sens. Ainsi, dans les couloirs de la mairie de Cotonou et mieux encore au siège même de la Rb, ça se chuchote au point d’être dit à haute voix. Au niveau des instances de communication du parti, ça bouge véritablement. Les journalistes associés sont sans répit. Plus personne n’est tranquille à l’idée que le Prd partage désormais les fauteuils avec les nombreux courtisans qui se bousculent déjà. Et là, la Rb se sens la plus en difficulté. Sa position  est d’autant plus délicate qu’elle est le premier transfuge de l’ « Union fait la nation » et la nature humaine est telle que c’est la dernière compagne qui bénéficie de la plus grande attention. L’autre réalité qui ne permet pas d’être tranquille, c’est qu’à la Renaissance du Bénin personne ne se fait d’illusion par rapport aux engagements. Car, quels que  soient les engagements, écrits ou non, pris avec Boni Yayi, la suite dépend strictement de son bon vouloir. Pire, la Rb est en position de faiblesse étant donné qu’elle est consciente que dans la perspective des prochaines municipales, elle ne peut plus gagner Cotonou seule, sans alliance. Une situation prise très au sérieux même si on ne dispose pas d’informations sérieuses sur une probable entrée du Prd dans le prochain gouvernement dit d’ouverture en l’absence d’un moindre début de dialogue politique.

Ralf Zinsou

Bénin-Action sociale

Des heureux du gouvernement

Pendant que l’actualité nationale est faite de crise socio-économico-politique, avec un mécontentement généralisé au niveau de toutes les couches de la nation béninoise, le gouvernement béninois ne manque pas de faire des heureux. Une étude minutieuse des résultats de la campagne de distribution de céréales à prix subventionnés montre que l’Etat béninois a fait des heureux d’un genre particulier par cette opération.
Suivant l’analyse de certains spécialistes de comportement de consommateurs, la vente de céréales (Riz et maïs) aux populations béninoises à prix subventionnés n’a pas influencé le marché. Seules quelques boutiques de vente du riz produit au Bénin ont connu une légère baisse de recette de ce fait. Autrement dit, pour la majorité des importateurs, des grossistes, des semi-grossistes, des détaillants, etc. en ce qui concerne le riz, cette opération n’a pas influencé leur activité. Même constat pour le maïs à la différence qu’ici, il n’y a pas d’importateurs. En effet, leurs recettes sont dans le même ordre de grandeur et leur stock n’en est pas perturbé non plus. Ainsi, les heureux du gouvernement, suivant les résultats de nos investigations, sont de deux ordres. Il y a dans un premier temps ceux qui n’avaient pas l’habitude de consommer lesdits produits à prix réels qui se sont ravitaillés en grand nombre. Pour le reste, il s’agit de ceux qui, bien que consommateurs desdits produits au départ, ont accru par ailleurs leur consommation étant donné la baisse des prix. Pour l’analyse économique, le gouvernement aura atteint son objectif sans provoquer une distorsion majeure sur le marché ordinaire des produits de consommation. Alors qu’en revanche, les consommateurs ciblés en tirent le maximum de profit. Toute chose qui confirme la théorie selon laquelle lorsqu’une subvention à la consommation prend en compte des produits domestiques primaires, celle-ci n’induit pas généralement un effet significatif sur l’économie générale.
ART.

Mali-Suite coup de force

L'ancien aide de camp d'ATT arrêté à Bamako
Abidine Guindo, le chef des commandos parachutistes des Bérets Rouges a été arrêté. Fidèle parmi les fidèles de l’ancien président Amadou Toumani Touré, il était introuvable depuis le coup de force manqué des Bérets rouge les 30 avril et 1er mai dernier à Bamako.
Les rumeurs le disaient en fuite en France, ou encore en Guinée. C'est finalement dans un quartier résidentiel de Bamako, que l’ancien aide de camp d’Amadou Toumani Touré a été arrêté. Selon son avocat, Abidine Guindo a été interpellé par des militaires, dans la nuit de mardi à mercredi, aux environs de une heure du matin. Depuis, la famille du colonel s’inquiète pour sa sécurité.
A la tête du 33ème Régiment des commandos parachutistes de Bamako le Kampara de Djicoroni, le colonel Guindo était en cavale, depuis l’attaque des Bérets rouges contre les Bérets verts le 30 avril dernier. Les éléments de la garde présidentielle avaient pris d’assaut la radiotélévision nationale, l’aéroport et le camp militaire de Kati, le fief des ex-putschistes.
Abidine Guindo, homme de confiance du président renversé depuis des années, est aussi considéré comme celui par lequel Amadou Toumani Touré a pu s’échapper du palais présidentiel, la nuit du coup d’Etat du 22 mars, avant de s’exiler à Dakar. Son avocat assure que le colonel était bien portant, lors de son arrestation. Il attend maintenant des précisions des autorités judiciaires.
(Source Rfi)

mercredi 11 juillet 2012

Guerre en vue au Mali

Une force armée spéciale se prépare en secret

Des bruits de bottes perceptibles au Mali assiégé

Annoncée lundi 9 juillet, la force spéciale chargée d'assurer la sécurité des personnalités chargées de la transition le gouvernement malien se met en place dans la plus grande discrétion. 1 200 gendarmes et policiers, tout juste sortis de l'école, seront dédiés à cette mission sous l'autorité directe du Premier ministre. Une annonce destinée à répondre à la Cédéao, qui travaille de son côté à l'envoi d'une force ouest-africaine au Mali, dans le même but.
Le timing n’est pas dû au hasard. La réunion du groupe de contact à peine terminée à Ouagadougou, le gouvernement malien s’est empressé d’annoncer la création de cette force spéciale, avant qu’elle ne soit pleinement opérationnelle. Les 1 200 éléments doivent encore parfaire leur formation, et être répartis au service des différentes personnalités.
Avec le faire-part de naissance de ce corps d’élite, la primature envoie surtout un signal clair à la Cédéao (Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest). L’organisation presse le président de la transition de demander sans délai l’envoi d’une force ouest-africaine au Mali, notamment pour sécuriser justement, les organes de la transition, et permettre le retour de Dioncounda Traoré.
Mais en même temps, en annonçant la création de cette force spéciale, le gouvernement de Cheick Modibo Diarra affirme haut et fort qu’il ne veut pas de ces soldats étrangers à Bamako, et n'en a simplement pas besoin.
Enfin, cette annonce est aussi une manière d’écarter les bérets rouges, les commandos parachutistes de la garde présidentielle. Après le coup de force manqué du 30 avril dernier, le capitaine Sanogo, à la tête des bérets verts, avait alors promis d’en finir avec ce corps d’élite.

Un mystérieux corps d'élite
Où sont ces unités d’élite ? Que font-elles ? Quand seront-elles pleinement opérationnelles ? Difficile de le savoir.
Ces 1 200 jeunes tout juste sortis des dernières promotions des écoles de police et de gendarmerie ont été détachés des autres forces de sécurité. La composition précise de ce corps d’élite est gardée secrète, explique-t-on dans l'entourage du Premier ministre, car ces unités sont sous son autorité directe. Elles n’ont de comptes à rendre à personne d’autre.
Et de fait, personne d’autre ne semble très au courant des contours de cette force spéciale. A l’école de police, le commissaire divisionnaire assure que la dernière promotion a été affectée, comme les précédentes, au Groupement mobile de sécurité (GMS). Et au GMS, les jeunes policiers semblent tomber des nues.
Quant aux services de communication du ministère de la Défense, ils ont été pris de cours à l’annonce de la création de la force. Mais pour la primature, le mystère va de pair avec la délicate mission qui attend ces unités d’élite essentiellement composées de jeunes gendarmes. La discrétion serait le gage de leur indépendance.

 (Source Rfi)

mardi 10 juillet 2012

Côte d’Ivoire-Paix

Nouveau recensement des ex-combattants en Côte d'Ivoire

L’opération « Démobilisation, Désarmement et Réinsertion » (DDR), en cours depuis 2007 avec l’accord politique de Ouagadougou et interrompue par la présidentielle de 2010 puis la crise postélectorale, a repris en Côte d’Ivoire. Lancé la semaine dernière à Bouaké par le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, le processus, qui semble être une remise à plat de tout ce qui a été fait jusqu’ici, laisse des interrogations, surtout du côté du PNRRC, l’organisme qui s’occupe de l’identification des ex-combattants.
L’opération lancée la semaine dernière à Bouaké dans le centre de la Côte d’Ivoire, et qui va se dérouler dans tout le pays, est un recensement de tous les ex-combattants démobilisés et non démobilisés depuis 2002 et jusqu’à la fin de la crise postélectorale l’année dernière. Un processus qui va durer moins d’un mois et que ne comprennent pas ceux qui travaillent depuis 2008 pour le Programme national de réinsertion et de réhabilitation communautaire.
« La crédibilité et la fiabilité du programme de recensement tire sa source de la base de données et du travail du PNRRC, indique Edouard Kehi, conseiller spécial du coordonnateur national du Programme. Si on veut s’en tenir simplement au résultat recherché, nous pensons que c’est un double emploi, on ne peut pas se le cacher. »
En quatre ans, le PNRRC a identifié 109 000 ex-combattants issus des différentes forces : l’armée régulière et les milices du temps du régime de Laurent Gbagbo, les ex-rebelles des Forces nouvelles et les jeunes qui ont rejoints les rangs des FRCI lors de la crise postélectorale.
Le coût total de cette identification a été de 2,7 milliards de francs CFA, contre presque le double (5 milliards de francs CFA) pour le recensement qui est en train d’être effectué par l’Institut national de la statistique, assisté par la société belge Semlex.
(Source : Rfi)

lundi 9 juillet 2012

Bénin-Justice

Les sessions de Cour d’assises et du Tribunal pour enfants suspendues
Les Magistrats ont tenu ce vendredi 6 juillet 2012, leur Assemblée générale extraordinaire comme annoncé au Palais de justice à Cotonou. A l’issue de la rencontre, plusieurs décisions ont été prises. Au nom de celles-ci, la suspension jusqu’à nouvel ordre, des sessions de Cour d’assises et des sessions du Tribunal pour enfants. Voici l’intégralité de la motion de protestation lue par le secrétaire administratif de l’Unamab, Paul Jijoho Convers Fagnidé au terme de l’Ag.

Motion de protestation de l’Assemblée générale extraordinaire de l’Union nationale des magistrats du Bénin (Unamab) Vu le décret 2005-535 du 25 août 2005 portant réglementation des frais de justice criminelle, correctionnelle et de police accordant des avantages aux magistrats ; Considérant que de par ce décret, les magistrats ont obtenu des droits acquis ; Considérant l’importance des frais de justice criminelle, correctionnelle et de police dans la conduite, l’instruction et le jugement des affaires pénales ; Considérant les diverses protestations de l’Unamab à travers les rencontres tenues avec les différents Ministres de la Justice depuis 2006 et les correspondances à eux adressées dans ce sens ; Considérant que les insuffisances de l’ancien texte régissant les frais de justice criminelle, correctionnelle et de police sont à la base du retentissant et historique procès dit « des frais de justice criminelle » ayant abouti à la radiation de plus d’une vingtaine de magistrats ; Considérant que le décret n°2005-535 du 25 août 2005 portant réglementation des frais de justice criminelle, correctionnelle et de police a été adopté pour prévenir cette situation ; Considérant que les difficultés liées à la non application du décret sus-indiqué sont à la base de la suspension de l’organisation des sessions de Cour d’assises et de l’engorgement des prisons ; Considérant que les droits acquis consacrés par le décret n° 2005-535 du 25 août 2005 ont été supprimés par le décret n°2012-143 du 7 juin 2012 portant réglementation des frais de justice criminelle, correctionnelle et de police en ses articles 48 et suivants ; Considérant par ailleurs, que le décret n° 2004-176 du 06 avril 2004 portant modalités de fixation des ristournes et les conditions d’attribution de la prime d’incitation et de rendement allouée aux magistrats n’a jamais connu un début d’application ; Considérant aussi que le projet de décret fixant des avantages alloués aux Conseillers et Substituts Généraux des Cours d’appel n’a pas été adopté depuis bientôt quatre ans ; Considérant les immixtions graves et répétées sur fond de conflit d’intérêts dans les procédures judiciaires notamment pénales auxquelles se livre Madame le Garde des Sceaux ; Considérant enfin qu’en dépit des engagements pris par le Chef de l’Etat pour corriger les affectations de magistrats intervenues sur fond de règlement de compte, rien à ce jour n’a été fait et que dans le même temps, une vague de consultations pour affectation toujours sur fond de règlement de compte et en violation des textes régissant le corps de la magistrature est en cours ; L’Union Nationale des Magistrats du Bénin, réunie en Assemblée générale extraordinaire ce jour, vendredi 06 juillet 2012 et après analyse de la situation :
 
 élève une vive protestation contre le décret n°2012-143 du 7 juin 2012 portant réglementation des frais de justice criminelle, correctionnelle et de police ;
 décide de la suspension des sessions de Cour d’assises et des sessions du Tribunal pour enfants statuant en matière criminelle sur toute l’étendue du territoire national jusqu’à nouvel ordre ;
   exige le retrait sans délai dudit décret, en tout cas avant le 20 juillet 2012 et le paiement des indemnités de la session de la Cour d’assises du ressort de la Cour d’appel de Parakou conformément au décret n°2005-535 du 25 août 2005 ;
 exige l’application immédiate du décret n° 2004-176 du 06 avril 2004 portant modalités de fixation des ristournes et les conditions d’attribution de la prime d’incitation et de rendement allouée aux magistrats 
 exige l’adoption urgente du projet de décret allouant des avantages aux Conseillers et Substituts Généraux des Cours d’appel ;
 exige la correction des affectations intervenues sur fond de règlement de compte et l’arrêt sans délai de la procédure d’affectation arbitraire actuellement en cours ;
 met Madame le Garde des Sceaux en demeure de cesser toute persécution et tout acharnement contre les magistrats ;
 lui enjoint d’avoir à respecter l’indépendance de la justice ;
 se réserve le droit d’user d’actions légales plus énergiques pour contraindre le Gouvernement et le Ministre de la Justice à restaurer les droits des magistrats et le respect dû à leur rang ;
 rend le Gouvernement et le Ministre en charge de la Justice responsables des déconvenues qui découleraient du non retrait du décret querellé et de la non satisfaction des revendications légitimes des magistrats.
L’Assemblée générale de l’Unamab

jeudi 5 juillet 2012

Instabilité en Afrique de l’Ouest

Le collectif Sauvons le Togo appelle à manifester
Alors que la Côte d’ivoire retient son souffle pour s’accommoder du retour à la paix encore précaire, le Mali et la Guinée sont définitivement plongés dans un cycle de violence, conséquence, pour le premier, du démantèlement du régime libyen de Mouammar Kadhafi. Nous n’en avons pas fini lorsque le Togo s’annonce avec une série d’actes qui ne rassure point quant à l’avenir de la sous région. Les informations qui nous parviennent de Lomé sont préoccupantes.
Les trois responsables du collectif « Sauvons le Togo » sont retournés, mardi 3 juillet 2012, libres à la maison après avoir comparu pour la deuxième fois devant le doyen des juges d'instruction. La procédure se poursuit mais ils appellent à une nouvelle manifestation ce jeudi après-midi à Lomé.
Le collectif « Sauvons le Togo » s’indigne de l’arrestation « arbitraire » de l’ancien Premier ministre
Affrontements entre manifestants et police anti-émeute lors d'une manifestation de l'opposition à Lomé, la capitale du Togo, le 13 juin 2012.
AFP PHOTO / STRINGER
Le collectif « Sauvons le Togo » a condamné, mardi 19 juin, l’arrestation « arbitraire » de l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo, dirigeant de l’opposition et membre du collectif. Interpellé et interrogé ce matin, il a été remis en liberté, peu de temps après. 53 personnes sont toujours détenues à Lomé. Ce mardi, une nouvelle manifestation organisée par le collectif a été interdite, à Lomé.
Lors d’une conférence de presse à Lomé, le collectif « Sauvons le Togo » s’est indigné de l’arrestation « arbitraire » du dirigeant de l’opposition Agbéyomé Kodjo. Selon le coordinateur du collectif, Zeus Avajon, cette arrestation démontre qu’« il y a, au Togo, des textes de loi qu’on ne respecte pas », a-t-il déclaré faisant allusion à l’immunité parlementaire dont bénéficie l’ancien ministre et ancien président du Parlement.
L’ancien Premier ministre interpellé puis relâché
Agbéyomé Kodjo a été interpellé à son domicile et conduit à la gendarmerie. Les forces de l’ordre ont défoncé sa porte, avant de l’emmener. Après avoir été interrogé sur son rôle présumé dans les manifestations, l’ancien ministre et ancien président du Parlement a été libéré quelques heures après. Selon son avocat, joint par RFI, Agbéyomé Kodjo est couvert par son immunité parlementaire.
Agbéyomé Kodjo est membre du collectif « Sauvons le Togo » qui, la semaine dernière, a d’abord appelé à manifester contre le nouveau code électoral et ensuite contre les violences policières lors des manifestations.
Agbéyomé Kodjo a été Premier ministre de 2000 à 2002 pendant le règne du général-président Gnassingbé Eyadema qui a dirigé le Togo, d’une main de fer pendant 38 ans, jusqu’à sa mort, en 2005. Agbéyomé Kodjo a aussi été président de l’Assemblée nationale.
La marche de ce mardi matin n’a pas pu avoir lieu ; les forces de l’ordre ont donné des ordres à tous les manifestants de se disperser. Une course poursuite s’en est poursuivie entre les jeunes et la police dans les quartiers de la capitale. On annonce plusieurs interpellations.
Protester contre la répression et appeler à la mobilisation
Ce mardi 19 juin, le collectif « Sauvons le Togo » a encore appelé à la mobilisation. Il proteste contre les interpellations et contre la répression des manifestations organisées les 12, 13 et 14 juin. Ces manifestations ont été violemment réprimées par les forces de l’ordre qui ont utilisé des grenades lacrymogènes. Les violences ont causé près de 119 blessés parmi les manifestants et 34 blessés parmi la police.
Au cours de ces manifestations, 56 personnes ont été arrêtées dont trois responsables du collectif. Ces derniers sont restés en garde à vue pendant 48 heures, avant d’être libérés, dimanche 17 juin. Ils n’ont pas encore été convoqués par le tribunal mais ils devraient comparaître, dans les prochains jours, devant la justice.
Les 53 autres manifestants sont, quant à eux, toujours en garde à vue, dans la prison civile de Lomé, suite à une enquête ouverte pour « violences volontaires, destructions et dégradations perpétrées contre les personnes, les biens publics et privés », selon un communiqué du magistrat, Komlan Dodzro. Ils sont également en attente d’un jugement.
(Source : Rfi)

mercredi 4 juillet 2012

Bénin-Gouvernance

Des dizaines de hauts fonctionnaires mutés
Réunis en séance ordinaire le mercredi 27 juin 2012, les membres du gouvernement ont pris d’importantes décisions dont la nomination de plusieurs dizaines de hauts fonctionnaires. Lire l’intégralité du compte rendu du conseil des minitres.
C O M M U N I Q U E Le Conseil des Ministres s’est réuni en séance ordinaire le mercredi 27 juin 2012 sous la présidence effective du Président de la République, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement.
Au début de la séance, le Président de la République a fait observer une minute de silence à la mémoire des feus :
  Karim SOUMANOU, Directeur Général du Centre de Perfectionnement du Personnel des Entreprises, décédé le 24 juin 2012 ;
  Sa Majesté Oyéwolé Olodoumaré, Baalè de Kaboua, décédé le 08 août 2011 ;
  Agathe AHANHANZO GLELE née AZADJI, mère du Colonel GLELE AHANHANZO Théodore, Officier supérieur de l’Armée de Terre, Conseiller Technique aux Affaires Sociales au Ministère de la Défense Nationale, décédée le 29 mars 2012 ;
  HOUENOU Tohochi épouse MEDETON, mère du Lieutenant-Colonel MEDETON Chimato, décédée le 27 avril 2012 ;
  Nelly A. Carine ATCHO, fille du Colonel ATCHO Joseph, décédée le 23 avril 2012 ;
  Rachel KODJO née DANDJINOU, mère de Monsieur Marcel KODJO, Secrétaire Permanent du Comité National des Manifestations Officielles au Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et des Cultes, décédée le 25 avril 2012 ;
  Olivier A. ADJAGBODJOU, beau-père du Commissaire de Police de 1ère classe François WEKE, décédé le 23 avril 2012 ;
  Dah Allokpessi DAKO GAHOUSSIN, beau-père de Monsieur Michel Comlan SOGBOSSI, ancien Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, décédé le 14 avril 2012 ;
  Jules Hinnontondji AHOUANTCHEDE, Administrateur, précédemment Conseiller Technique aux Réformes Portuaires du Ministre Délégué auprès du Président de la République, Chargé de l’Economie Maritime, des Transports Maritimes et des Infrastructures Portuaires, décédé le 28 avril 2012 ;
Au cours de la séance, le Conseil des Ministres a adopté plusieurs projets de décrets, notamment :
  ceux du Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche relatifs aux conditions de déroulement de la campagne cotonnière 2012-2013 ;
  Un projet de décret portant réforme juridique et organisationnelle de Bénin Télécom SA. L’adoption des projets de décrets du Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche fait suite à la suspension de l’Accord-Cadre entre l’Etat et l’Association Interprofessionnelle du coton (AIC). En effet, dans le cadre de la Campagne cotonnière 2012-2013, le Gouvernement a décidé d’une implication plus forte de l’Etat. Il est alors apparu nécessaire de définir un nouveau cadre institutionnel de gestion de la filière coton. En attendant ce nouvel instrument, il est créé un cadre transitoire pour la gestion de la campagne 2012-2013. Le cadre institutionnel Transitoire de Gestion de la filière Coton comprend :
  Un Comité Interministériel d’Orientation (CIO) ;
  Un Comité National de Suivi et de Contrôle de la Filière Coton (CNSC). • Le Comité interministériel d’Orientation (CIO) a entre autres pour mission, de définir les orientations relatives à la gestion de la campagne cotonnière ;
• Le Comité National de Suivi et de Contrôle de la Filière Coton (CNSC) est chargé de :
o l’élaboration des procédures et d’un mécanisme opérationnel d’exécution des différentes fonctions de la filière Coton ; o du suivi de l’exécution par des fonctions essentielles de développement et d’appui à la production cotonnière ; o de la signature des contrats d’objectifs avec les structures partenaires de la filière et o de la coordination des activités des Comités départementaux de Suivi et de Contrôle de la Filière Coton.
Le CNSC est déconcentré aux niveaux départemental (CDSC), communal (CCSC) et villageois (CVSC).
En outre, dans le souci d’une gestion optimale des intrants, le Conseil des Ministres a donné des instructions au Ministre de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche pour faire assurer un suivi rigoureux de la mise en place desdits intrants par des Agents de la Société Nationale de la Promotion Agricole (SONAPRA) en synergie d’actions avec les agents des CeCPA. Cette mesure vise à éviter le bradage des engrais, des herbicides et des insecticides par des producteurs d’une part, et d’éviter d’autre part, la déperdition des crédits.
Par ailleurs, toujours dans le cadre de la campagne cotonnière 2012-2013, le Conseil des Ministres a également examiné plusieurs communications du Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche dont une relative à la fixation du prix de cession des engrais coton pour la campagne cotonnière 2012-2013, et une autre relative au prix d’achat du coton-graine aux producteurs et à la fixation du montant des fonctions critiques.
Après examen de ces communications, le Conseil des Ministres a fixé ces prix comme suit :
  prix de cession des engrais coton : 200 francs CFA le kilo contre 220 francs CFA le kilogramme, la campagne 2011-2012 ;
  subvention des intrants coton : 159,98 CFA/kg soit un total de onze milliards cent quatre-vingt dix sept millions six cent sept mille (11 197 607 000) francs CFA pour une prévision de 70 000 tonnes d’engrais correspondant à une emblavure de 350 000 ha ;
  prix d’achat du coton graine aux producteurs :
o 260 francs CFA le kilogramme de coton classé 1er choix contre 250 francs CFA la campagne 2011-2012,
o 210 francs CFA le kilogramme de coton classé 2ème choix contre 200 francs CFA la campagne écoulée,
  fonctions critiques : 20 francs CFA le kilogramme de coton graine au lieu de 30 francs CFA le kilogramme la campagne dernière.
Des instructions ont été donc données au Ministre de l’Economie et des Finances aux fins de mettre la subvention à la disposition de l’Office National de Soutien des Revenus Agricoles (ONS) après un audit des superficies emblavées et des quantités d’engrais effectivement consommées par les producteurs.
Dans le cadre de la prise en main effective par l’Etat de la campagne cotonnière 2012-2013, le Conseil des Ministres a décidé de fixer les nouveaux rôles et responsabilités des différents acteurs impliqués dans la gestion de la filière cotonnière.
Ainsi, l’Etat, à travers la SONAPRA, les CerPA, les CecPA, les Préfets de Département, les Maires de Commune et autres structures compétentes, assurera l’approvisionnement et la distribution des intrants, le suivi de la campagne de production, l’organisation et le suivi de la commercialisation du coton-graine et la gestion des flux physiques et financiers.
Quant au secteur privé, les importateurs et distributeurs d’intrants seront mis à contribution pour toutes les activités.
Afin de garantir l’approvisionnement en permanence des intrants au profit des producteurs, le Conseil des Ministres a aussi autorisé la constitution d’un stock tampon pour la présente campagne.
La Société Nationale de Promotion Agricole (SONAPRA) sera chargée de la mise en place des intrants dudit stock sur la base d’un plan de distribution adéquat sur toute l’étendue du territoire national.
Déterminé à sortir le coton béninois de l’ornière, le Gouvernement tient à informer et à rassurer les producteurs sur les mesures ci-après qu’il a prises :
  l’approvisionnement à temps et en quantité suffisante d’intrants pour éviter une année blanche cotonnière au titre de la campagne 2012-2013 ;
  les intérêts des producteurs et de tous les acteurs de la filière seront sauvegardés à tout prix ;
  l’Etat suivra la présente campagne dans toutes ses composantes à savoir : l’importation des intrants, leur distribution ; la récolte du coton, l’égrenage et la commercialisation ;
  le défi de l’augmentation significative de la production cotonnière sera relevé ;
  l’Etat assurera un encadrement technique rapproché de qualité ;
  la diversification agricole sera poursuivie ;
  une interdiction formelle est faite aux acteurs privés, quels qu’ils soient, de mettre en place parallèlement des intrants au titre de la présente campagne.
Aussi, le Conseil des Ministres tient-il à mettre en garde tous les producteurs de coton en leur demandant d’éviter de se faire fournir des intrants en dehors des services déconcentrés du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche et des structures de la SONAPRA. Quiconque le fera l’aura fait à ses risques et périls. C’est pourquoi pour éviter aux producteurs de se trouver dans le besoin de brader des intrants pour s’offrir un fonds de roulement, le Conseil des Ministres a instruit le Ministre Chargé de la Microfinance de l’Emploi des Jeunes et des Femmes pour que soit mise en place et rendu immédiatement opérationnel un mécanisme d’octroi de crédit à ceux des producteurs qui en manifesteraient le besoin.
Une mission dudit Ministère sillonnera l’ensemble du territoire national pour des informations détaillées sur ce mécanisme d’octroi de crédit.
En ce qui concerne le décret portant réforme juridique et organisationnelle de Bénin Télécoms SA, il vise la filialisation concomitamment avec la privatisation de la branche d’activité de cette Société que sont les réseaux et services mobiles exploités sous la marque LIBERCOM. 
En adoptant ce décret, le Conseil des Ministres a instruit le Ministre de la Communication et des Technologies, de l’Information et de la Communication ainsi que l’Autorité Transitoire de Régulation des Postes et Télécommunications pour élaborer le cahier des charges de cette opération en relation avec la Commission Technique de Dénationalisation en vue de mener à bien et diligemment cette réforme de filialisation et de privatisation dudit réseau.
Ce cahier des charges qui devra définir les modalités de cette filialisation et de cette privatisation doit intégrer la prise en compte et le paiement de la licence, du système de réseau mobile GSM de troisième génération et de quatrième génération.
Le Conseil des Ministres a également examiné plusieurs comptes-rendus dont :
  un compte rendu du Ministre de l’Economie et des Finances relatif à la réunion des Directeurs Généraux des Loteries Nationales des Etats membres du Conseil de l’Entente ;
  un compte-rendu conjoint du Ministre de l’Economie et des Finances et du Ministre du Développement, de l’Analyse Economique et de la Prospective relatif à la participation du Bénin aux réunions de printemps de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, tenues à Washington, du 20 au 22 avril 2012 ;
  un compte-rendu du Ministre de Culture de l’Alphabétisation, de l’Artisanat et du Tourisme relatif à la participation du Bénin à l’Assemblée générale du Réseau Francophone du Numérisation (RFN), tenue à Montréal, au Canada, le 1er novembre 2011.
Le Conseil des Ministres a, par ailleurs, autorisé entre autres :
  la participation d’une délégation du Conseil National de l’Education à la Biennale de l’Education et de la Formation, qui se tiendra en France, du 1er au 08 juillet 2012 ;
  la participation du Bénin à la 21ème session ordinaire du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, prévue à Genève, du 10 au 28 septembre 2012 ;
  la Célébration à Cotonou de la fête du 1er août 2012 dans la stricte sobriété, en raison de la crise internationale qui contraint tous les pays à l’austérité.
Enfin les nominations et remises à disposition ci-après ont été prononcées :
A LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
Sur proposition du Président de la République, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement, Chargé de la Défense Nationale :
• Conseiller Technique aux Affaires Sociales o Monsieur Valentin ZINSOUNON
• Membre de la Commission Nationale de Gouvernance du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs o Monsieur Inoussa DANDAKOE AU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE L’INTEGRATION AFRICAINE, DE LA FRANCOPHONIE ET DES BENINOIS DE L’EXTERIEUR
Sur proposition du Ministre : • Directeur de Cabinet o Monsieur Fréjus BOKO
• Directeur Adjoint de Cabinet o Monsieur Issifou SOULE SAMBO
• Secrétaire Général Adjoint o Monsieur Eusèbe AGBANGLA
• Directeur des Ressources Humaines o Madame Polyane Banidélé LADJO • Directeur de la Programmation et de la Prospective o Monsieur Salifou BRISSO
• Conseiller Technique à la Diaspora et aux Communautés o Madame Blandine WETOHOSSOU
• Conseiller Technique à la Coopération Régionale et à l’Intégration Africaine o Monsieur Zachari Richard AKPLOGAN
• Conseiller Technique à la Coopération Décentralisée et aux Organisations Non Gouvernementales o Monsieur Andémi BAGRI
• Chargés de Mission : Messieurs o Christophe VIGNIGBE o Domitien NOUEMOU
• Directrice des Organisations Internationales o Madame Fernande HOUGBEDJI
• Directeur de l’Informatique, du Pré-archivage et de la Documentation Diplomatiques o Docteur Azizou IMOROU CHABI
• Directeur Général de la Coopération Bilatérale o Monsieur Benoît ADEKAMBI • Directeur Général de la Coopération Multilatérale o Monsieur Grégoire HOUDE
• Directeur du Protocole d’Etat o Monsieur Saturnin TONOUKOUIN
• Directeur de l’Analyse et de la Prospective Internationale o Monsieur Robert ZANTAN
• Directeur Général de l’Agence Nationale des Migrations et des Béninois de l’Extérieur o Monsieur El Hadj Arouna ADAM • Directrice Afrique Moyen-Orient o Madame Josseline da SILVA épse GBONI
AU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT, DE L’ANALYSE ECONOMIQUE ET DE LA PROSPECTIVE
Sur proposition du Ministre • Directeur Général de l’Institut National des Statistiques et de l’Analyse Economique
o Monsieur Alexandre BIAOU
AU MINISTERE DE L’INDUSTRIE, DU COMMERCE, DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES
Sur proposition du Ministre :
• Directeur de Cabinet • Monsieur Adam AHANCHEDE
• Directeur Adjoint de Cabinet o Monsieur Séké TIKANDE
• Conseiller Technique à l’Entreprenariat et à la Promotion du Secteur Privé o Monsieur Tiamiou AKPONNE
• Conseiller Technique aux Petites et Moyennes Entreprises o Monsieur Bruno Yaovi ANAGONOU • Conseiller Technique Juridique o Monsieur Djoulé SABI BOUM
• Conseiller Technique à la Promotion du Commerce o Madame Octavie Janine AHOMADEGBE
• Conseiller Technique à l’Industrie o Monsieur Dagbégnon SINMENOU
• Secrétaire Général du Ministère o Monsieur Théophile Olayodé ODOULAMI • Secrétaire Général Adjoint du Ministère o Monsieur Pierre Tovètondji GBAGUIDI
• Directrice des Ressources Financière et du Matériel o Madame Julienne GANVOEDO
• Directeur des Ressources Humaines o Monsieur Christian René ZOKPODO • Directeur de la Programmation et de la Prospective o Monsieur Alphonse Houessou KAKPO
• Directeur Général du Développement Industriel o Monsieur Abdoulaye ASSOUDO
• Directeur Général des Petites et Moyennes Entreprises o Monsieur Jean-Baptiste KOUTON
• Directeur Général du Commerce Intérieur o Monsieur Claude Mahoussi ALLAGBE
• Directeur de la Promotion du Commerce Extérieur o Monsieur Chakirou TIDJANI
• Directeur du Centre de Perfectionnement et d’Assistance en Gestion o Monsieur Donatien Agossa NEGUI
• Directeur de la Promotion du Commerce Intérieur o Monsieur Denis N. GODONOU
• Directrice des Petites et Moyennes Entreprises o Madame Affissatou CHANOU ALAO
• Directeur de la Promotion de l’Industrie o Monsieur Antoine Mondjinnachi ZINSOU
• Directeur Départemental de l’Industrie, des Petites et Moyennes Entreprises Ouémé-Plateau o Monsieur Thomas V. TOUDONOU
• Directeur Départemental de l’Industrie, des Petites et Moyennes Entreprises Zou-Collines o Monsieur Isidore Houénafon AGBOGLADJA
 REMISES A DISPOSITION§
• DU MINISTERE DE LA CULTURE, DE L’ALPHABETISATION, DE L’ARTISANAT ET DU TOURISME
o Monsieur Basile DEGNONVI
• DU MINISTERE DE L’ENVIRONNEMENT, DE L’HABITAT ET DE L’URBANISME
o Monsieur Gustave HOUNSAH
• DU MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE, DE LA FORMATION TECHNIQUE ET PROFESSIONNELLE, DE LA RECONVERSION ET DE L’INSERTION DES JEUNES
o Monsieur Dénis Sagbo OGOUBIYI O Monsieur Sosthène ADJAKIDJE
• DU MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE
O Monsieur Richard HOUEDJISSI.
Le Secrétaire Général du Gouvernement,
Eugène DOSSOUMOU